Nous prenons un bus direction Benjarmasin, en fin d’après midi, afin de rouler de nuit, pour 15 heures de bus qui se transformeront en 22 heures, dans un bus pourri sur des routes défoncées avec Schumacher au volant….impossible de dormir !! La galère !!!
Le lendemain après midi, nous arrivons enfin à Benjarmasin…nous sommes surpris par certains quartiers modernes de cette ville…pas d’égouts à ciel ouvert, ni de déchets de partout, mais de vrais immeubles, avec centres commerciaux et enseignes internationales…Chaque changement d’île, est pour nous, comme la découverte d’un nouveau pays….que de différences entre ces trois îles déjà visitées, Bali la touristique, aux temples boudistes, Nussa Tengarra la plus pauvre, aux belles plages et villages traditionnels et Kalimantan la riche grâce aux ressources naturelles telles que le pétrole, le charbon, les palmiers à huile ainsi que la vente de bois…mais tout cela n’est bien évidemment pas sans conséquence sur l’environnement….
Au terminal de bus, nous enfourchons deux Ojek (scooter avec chauffeur), direction un petit hôtel, qui s’avérera d’une propreté plus vue depuis longtemps, avec toilettes à l’occidental et thé accompagné de petits gâteaux pour 4hoo, très bon plan….
A peine arrivés à l’hôtel, comme à l’accoutumé, un guide nous aborde, pour nous proposer ses services. Fatigués, nous acceptons sans discuter une promenade sur les canaux en fin d’après midi. Une fois à l’intérieur de l’hôtel, nous rencontrons un vrai guide professionnel, très gentil, recommandé par notre Lonely Planet, avec qui nous réservons une sortie pour le lendemain matin sur les marchés flottants et hésitons sur un trek de deux jours en montagne avec descente en rafting de la rivière sur des canots de bambou. Après de longues réflexions et vu le programme chargé qui nous attend, nous refusons le trek, avec regrets…
En fin d’après midi, nous partons donc avec le premier guide rencontré, pour notre sortie sur les canaux de la ville, son réseau de canaux et de maisons sur pilotis lui à valu le surnom de Venise asiatique.
Nous embarquons sur un canot en bois pour deux heures de promenade sur les canaux serpentant au milieu des maisons sur pilotis où les habitants se lavent, nettoient leurs vêtements, nagent dans une eau pleine de poubelles et de rats….
Notre guide, qui est en faite un aide maçon parlant à peu près anglais et qui passe son temps à enlever son tee-shirt en nous demandant de le photographier, fièr de ses muscles, nous fait débarquer dans un petit village où tous les habitants nous saluent et où tous les enfants nous suivent, en se bousculant pour, eux aussi, être photographiés...
Le lendemain matin, départ à 5H30, pour les marchés flottants, accompagné de notre guide Tailah. Nous nous faufilons au milieu des pirogues chargées de fruits et légumes qui affluent, tout en écoutant les précieuses explications de Tailah. Nous prenons un petit déjeuner fait de fruits, jusqu’alors inconnus, ici et là, ainsi que de bons beignets à la noix de coco, attrapés à l’aide d’une baguette de bambou prolongée d’une pointe, dans un café flottant. Les berges du fleuve sont ponctuées de scieries qui dévastent la forêt tropicale….
Nous trouvons notre guide tellement attachant, que nous le rejoignons à la nuit tombée afin de l’inviter à manger dans un petit warrung, sur le chemin il nous montre plusieurs immeubles, spécialement construits pour les hirondelles, qui volent par centaines dans le ciel, afin de commercialiser leurs nids vers le Japon, qui en fait des soupes…décidement ces Japonais, ils bouffent n’importe quoi... Après le repas, il tient à nous emmener dans un grand centre commercial, digne de ceux d’Europe…effectivement, pour le pays, tout du moins ce que nous en avons vu, c’est impressionnant, nous trouvons même un skate shop où nous avons pu nous faire plaisir à moindre prix…Une fois la visite terminée, nous prenons notre premier tuc-tuc (petite moto à trois roues munie de deux sièges arrières couverts) pour rentrer à l’hôtel et faisons nos adieux à Tailah.