Notre parcours :
Les bons côtés :
· Le Patrimoine Inca
· Le plat national le Ceviche
Les moins bons côtés :
· Le manque de temps à consacrer au pays
· Le nombre de touristes
Après avoir traversé des kilomètres de côte désertique, avec ses hautes dunes de sable faisant passer celles du Pila pour un bac à sable pour enfant, nous arrivons dans la petite station balnéaire de Mancora, afin d' y passer nos derniers jours au Pérou.
Cette petite ville au microclimat est un lieu idéal pour se reposer et profiter de la chaleur retrouvée, en paressant sur la plage ou dans un des hamacs de notre hôtel...
Nous profitons de ces quelques jours en bord de mer à nous gaver de ceviches, puisque ce village abrite un petit port de pêche...hum
Nous passons également pas mal de temps à lézarder sur le sable, aussi bien la journée à griller au soleil (vu que notre corps ne l' a pas vu depuis 3 mois et demi), que le soir à prendre l' apéro en le regardant disparaître sur la mer...
Après une nuit sans encombre ni attaque (il ne faut pas paranoïer et vu les mesures de sécurité on ne craignait pas grand chose)...nous voilà en fin d'après- midi dans la ville de Lima, capitale tentaculaire de 9 000 000 d'habitants, aux banlieux précaires et bidonvilles où s'entassent 2 500 000 personnes...
Les guides décrivant cette ville comme triste et peu intéressante, et étant donné notre timing serré, nous en partirons dès demain. Nous choisissons un quartier riche et bohème, en bord de mer, afin d'y passer notre unique journée. Contrairement au dire des guides nous apprécions cette ville, tout du moins ce quartier aux multiples restos et bars où faire la fête, qui est un peu un village dans la ville.
Nous regrettons du coup d'avoir pris nos billets de bus pour le lendemain...Le soir nous dînons notre premier ceviche, succulent plat national, composé de poisson cru, citron, oignons, coriandre et piment.
Nous finirons notre soirée à boire quelques bières en compagnie de belges et américains séjournant dans la même auberge que nous. Le lendemain nous partons déjà de Lima, et traversons une partie du centre historique, étonnament beau, contrairement à ce que nous avions traversé à notre arrivée.
Nous prenons le chemin retour vers Cuzco et partons dans le sens inverse de notre arrivée, cette fois-ci à pied, afin de rejoindre la ville de Santa Teresa et ses sources chaudes. Nous suivons le tracé du chemin de fer, en bord de rivière, à travers une forêt dense, quasi tropicale où poussent bananiers, orangers, caféiers...
Puis s'en suit une succession de taxis, pour enfin arriver aux sources chaudes, posées au pied d'une falaise au bord d'un torrent...un bonheur après ces trois jours de marche ! Seul inconvénient : des petits mouchillons assoiffés de sang qui nous dévorent...pire que des moustiques...et ça gratte pendant plusieurs jours !!
Le lendemain, nous grimpons dans un taxi sur une route vertigineuse, creusée et recreusée après chaque éboulement et jalonnée de tombes (ça rassure !). Nous grimpons alors pour 8 heures dans un bus pourri, sans suspension avec nos sièges qui ne sont pas scellés au sol...A chaque virage un peu trop sec nous manquons de tomber sur nos voisines...ce qui n' a pas l' air de les perturber, ni notre petit compagnon de voyage...
A peine débarqués à Cuzco, nous récupérons nos sacs laissés à l' hôtel, mangeons un morceau et réembarquons pour 22 heures de bus, direction la capitale Lima, avec contrôle musclé: nous passons au détecteur de métaux, puis prise d'empreintes et photo...car au Pérou les bus de nuit sont parfois détournés...
Le jour suivant, nous nous levons à 4h30 pour grimper à pied, jusqu' à la cité perdue du Machu Picchu et arriver avant les hordes de minibus bondés de touristes. Après avoir gravi les 1700 marches à travers la forêt humide, nous atteignons le Machu Picchu et attendons patiemment que la brume se dissipe et laisse se dévoiler la splendeur des lieux...
Ce site côtoyant le vide et les nuages n' a rien perdu de son mystère, aujourd hui encore les archéologues en sont réduits à émettre des hypothèses sur la fonction de la cité. Etait- elle une capitale religieuse, résidence d' un empereur, ou juste un lieu de culte dédié au soleil ? La question n' est toujours pas résolue...Environ 1800 personnes vivaient au Machu Picchu au temps de sa splendeur, ou en plus du développement et de l' organisation du village les Incas édifièrent tout un système de terrasses et de canalisations pour contrôler les fortes pluies qui tombent sur la région. Tout s' organisait ici selon la grande trilogie : le soleil, la terre et l' eau. Obsédés par le déroulement du temps et le cycle des astres, les Incas observaient le ciel, les étoiles et connaissaient les dates de solstices avec précision. Cela leur permettait d' organiser les cérémonies rituelles en l' honneur du soleil, chaque année à date fixe.
Ayant réservé à l' avance notre billet pour le Wayna Picchu, nous faisons donc partie des 400 privilégiés à pouvoir gravir ce pic présent sur toutes les photos du Machu Picchu et ainsi bénéficier d' une vue fantastique sur le site. Depuis notre perchoir, nous passons deux bonnes heures à contempler ce chef- d' oeuvre parfaitement conservé...
Nous passons le reste de la journée à parcourir les ruines, crapahuter sur les collines, observer les lamas qui paissent tranquillement, tout en attendant le coucher de soleil sur ce site magique...
Afin de rejoindre le Machu Picchu, nous prenons un taxi pour la vallée sacrée et dans un premier temps le site de Pisac. Cette vallée était autrefois le grenier des Incas, qui cultivaient le maïs sur d'innombrables champs en terrasses. Nous randonnons depuis la citadelle inca de Pisac, jusqu'à l'actuel village qu'elle domine, en passant par les cultures en terrasses qui forment de grandes et belles courbes sur les flancs de la montagne.
Nous partons ensuite pour Ollamtaytambo, qui est la seule agglomération du Pérou à avoir conservé intact son plan inca. Les demeures coloniales sont appuyées sur les soubassements d'origine, sans modifier le tracé des agréables ruelles pavées, bordées d'ingénieux systèmes de rigoles d'eau.
Le bourg est dominé de part et d'autre par d'imposantes forteresses inca qui surveillaient le chemin du Machu Picchu, avec des pierres pesant jusqu'à 50 tonnes, maçonnées à la perfection et seulement à la force des bras...superbe village où il fait bon vivre...
Le lendemain matin, nous montons à bord du train le plus cher au monde (célébrité du Machu Picchu oblige avec ses 800 000 visiteurs par an), qui est l'unique façon de rejoindre Aguas Calientes, ville construite anarchiquement pour répondre au besoin touristique, mais néanmoins superbement située, entre de hautes montagnes couvertes de forêts...
Nous passons la frontière péruvienne, au bord du lac Titicaca, qui est à cheval entre les deux pays, dans un bus qui nous mène à Cuzco, snif, snif, au revoir la Bolivie...
Cuzco, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO et ancienne capitale inca, est blottie dans une vallée entourée de montagnes, à 3400 mètres d'altitude.
A l'arrivée des Espagnols, la ville comptait une richesse inouïe, en particulier un temple d'or : le temple du soleil, véritable El Dorado, qui fut pillé et envoyé sous forme de lingots en Espagne. Cette Rome de l'Amérique du Sud abrite aujourd'hui de somptueux batiments coloniaux s'appuyant sur des vestiges de construction inca, où l'on peut admirer l'extraordinaire savoir- faire de cette civilisation disparue...
(Photo de la pierre aux 12 angles, même 500 ans après, il est impossible de passer une lame de couteau entre les pierres...impressionnant)
Cette ville est l'étape obligatoire avant le Machu Pitcchu, site le plus visité en Amérique du Sud, nous prenons donc rapidement nos tickets qui permettent de grimper au Wayna Picchu (sommet dominant le Machu), le nombre de place étant limité à 400 par jour. Nous profitons de Cuzco, paradis pour routards, avec sa grande richesse architecturale et archéologique, son artisanat vivant, son atmosphère relax, ses bons petits restaurants et sa vie nocture animée...
De retour dans notre Haute-Savoie natale.....
